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Chroniques matinales

Chroniques matinales

Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094

Publié le par igor deperraz

Le livre de poche souffle ses bougies

60 ans de livre de poche et plus d’une ride. Le papier jauni sorti des imprimeries Brodard et Taupin de La Flèche n’est plus le vecteur principal de démocratisation de la lecture.L’entreprise qui nous fit rêver avec les ouvrages cartonnés du club des 5 affiche toujours 150 millions de chiffre d’affaires. L’avenir des livres de poche semble troué sans le plomb des bas de casse. Le poche n’a pas comme pour le microsillon su imposer son format universel .il s’assemble sur nos bibliothèques en vrac, créant sur cet espace linéaire une vague irrégulière et chaotique.

La poussière gagne la cime des pages et imprime comme pour les arbres des cercles concentriques infinis. La grande révolution du poche est peut être moins dans son format que dans son ostensible volonté de supprimer la reliure traditionnelle des chaînes d’impression. 60 ans après, le Saint Exupéry de 1963 se détache malicieusement de la tranche pour s’approprier une division en trois chapitres décollés. Les yeux cherchent la lumière d’août en nu ou texte intégral. Le mauvais caractère ignore l’accent sur le« A » majuscule comme pour nous inviter à plus de modestie.

Le livre de poche a ouvert la voie au fast Food de la littérature en multipliant les succès de gare comme le célèbre SAS.  Le format s’était déjà implanté dans le paysage des libraires avec la série noire baptisée par Jacques Prévert. La tablette numérique reprend largement ce concept poche. Il ne lui manque plus que le son de la feuille qui crisse lorsque l’on la tourne .Un gadget qui reste à inventer en attendant de souffler les bougies qui consumeront définitivement l’âge d’or du livre

Igor deperraz

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Publié le par igor deperraz

Brûlons le pessimisme sur les bûchers de l’inquisition

L’avenir qui nous attend n’est plus fait de certitude. Peut-être, en a-t-il été ainsi depuis que le monde est monde. Nombreux sont ceux qui ont pu au cours de ces dernières années profiter des fruits de la croissance et espérer une fin de carrière professionnelle couronnée par une situation meilleure ou égale. Les inégalités croissantes, la redistribution des cartes dans la globalisation nous font déchanter.

 Il faut se résoudre à envisager de nettoyer les poubelles pour vivre ou survivre à l’étage « senior ». Des petits boulots d’étudiant au petit boulot de vieux, la nouvelle économie nous réserve bien des surprises. Une courbe de Gauss sur l’échelle de Calvin bien diabolique.

 Aucune vérité ne peut plus aujourd’hui être proclamée sans qu’elle ne suscite le déni et l’invective. Certains retraités du jour profitent de conditions remarquables qui ne se reproduiront bien sûr jamais .Espérance de vie cumulée avec de bonnes pensions, départ en retraite avant la soixantaine. Mais C’est fini !

Nous devons nous préparer à une belle fin et non à une belle retraite. Un débat que Luther aurait particulièrement apprécié. Réduire son train de vie, sa surface d’habitation et cultiver son jardin. Oublier l’emphase du verbe qui nous donnait l’illusion d’être autre chose que poussière et sortir sa chaise sur le devant de sa porte tout en rêvant la destination des passants du sans souci.

Oublier les envies de camping-car ou de club au soleil pour entrer dans la contemplation et la méditation.  Vivre pleinement et modestement sa vie. N’y avait-il pas dans les mots « Régime de retraite » Régime. Fuyons donc la Nostalgie de l’occident méprisant pour préparer le futur modeste de nos États nations. À chaque jour, une fin de vie nouvelle et un bol de riz pour tout émolument.

Igor deperraz

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Publié le par igor deperraz

Jean François Copé et les annonces coquines de l’obs

Le 17 novembre 2012, le nouvel observateur supprimait à partir de son numéro 2454 ses petites annonces coquines. Une décision qui mettait en conformité la rédaction du  journal avec son éthique, mais privait le lecteur d’une mine précieuse de poésie.

 « Irina d’orig Russe pratique le massage naturiste chez elle ou se déplace » Irina la jeune Russe qui n’avait pas froid aux yeux est à l’origine de la disparition de cet espace si controversé et pourtant si lu ou si nu !

 Aujourd’hui,  À l’UMP, Jean François Copé est bien décidé à recruter par petites annonces des candidats au municipal de 2014. On peut se demander  alors s’il ne serait pas opportun de rouvrir cette rubrique qui rapportait au journal 200 000 euros bruts par an. L’UMP aurait là un espace pour s’exprimer et recruter à tour de bras les conseillers qui sommeillent en chaque électeur. Les conseillers en communication par habitude si prolixe pourraient s’y donner à cœur joie…

« Jean originaire de Neuilly pratique l’entrisme politique cherche d’autres opportunistes pour union républicaine ».  Et puis à la marge, cet espace pourrait retrouver sa fonction originelle en permettant aux hommes et femmes de même sexe de prendre époux, épouse rapidement. Avant que la droite ne détricote les layettes de la gauche !!! Les coquins !

 

 

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Origine du monde et fin du nucléaire

Le jour même où l’on annonçait avoir trouvé le visage manquant de « l’origine du Monde », une étude chiffrait le coût d’une catastrophe nucléaire sur le territoire français à 420 millions d’euros. La fin du Monde sous les traits du puissant lobby électrique contaminerait la surface de quatre départements français. Le même jour, un incident à la centrale de Golfec dans le Tarn et Garonne de niveau 1 sur une échelle de 7 nous rappelait que nous vivons constamment sous la menace de l’atome.

 Le tableau peint par Gustave Courbet en 1866 pour Khalil –Bey et possédé par la suite jalousement par le psychanalyste Jacques Lacan n’était finalement qu’une petite partie d’un tableau mesurant 120cm sur 100cm. Nous avons  tous partagé collectivement cette idée fausse et trompeuse de la réalité. Cette femme, identifiée grâce à « la femme au perroquet" du Musée de New York avait un nom :Joanna Hifferman, un corps, un visage.

Il sera  aujourd’hui difficile d’imaginer ce tableau dans sa vérité nue tant notre imagination s’est imprégnée d’une contre vérité. Si l’énergie nucléaire et sa légendaire sécurité n’était qu’une partie d’un tableau beaucoup plus dangereux. C’est peut être ce que découvriront dans une centaine d’années les enfants passés par l’origine du Monde. Le discours  que l’on nous tient sur la sécurité nucléaire nous ferait il voir qu’une partie d’un tout que nous feignons d’ignorer ou préférons comme Lacan le dissimuler derrière un rideau ?

Igor deperraz

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Publié le par igor deperraz

Libération ou Libation depuis 40 ans

 Quarante déjà que Libé pose sa Une dans les Kiosques. Le quotidien fondé par l’icône intellectuelle du moment, Jean Paul Sartre, prenait alors pour devise « Peuple prends la parole et garde là ». Si la première idée est restée, la deuxième s’est vite évaporée après 1981.

De 1973 à 1981, le quotidien géré par ses salariés dans la pure tradition de ce que Serge July appelait en 1978 le libéralisme libertaire s’est épanché sans retenue sur la société française en mutation. Assister à une assemblée générale ne manquait pas d’intérêt et surtout était ouvert à tous. Rien du reste dans la rédaction n’était interdit sauf les débats pros Mao ou pros Groucho Marx. Je me souviens que Lycéen, avant d’être correspondant du Matin de Paris à la Fac, j’avais pu déposer à la volée des photos publiées plus tard dans l’indifférence générale sans que l’on me demande mon ADN. À la conférence de rédaction, la ligne éditoriale ressemblait plus à la forme de la feuille de cannabis qu’à une trame de chemin de fer.

Le journal donnait l’impression de ne pas être fait pour être lu, mais pour être écrit. Les petites annonces qui ont fait le succès du titre étaient devenues le rendez-vous obligé de tous les comploteurs en herbe de la gauche libertaire et aussi des âmes en peine. Libé aurait pu continuer à pousser sur le terreau des contestations, mais l’arrivée de François Mitterrand et du Matin de Paris donnait un coup de vieux à cette forme d’écriture journalistique. L’ère de faire l’amour pas la guerre se finissait, on assistait au retour du faites la guerre et l’amour après. Serge July délaissait finalement le libertaire pour le libéralisme.

Si Libé et non libération existait encore, on lirait certainement en une, non pas « Mariage pour tous jouez au bongo des députés », mais L’Assemblée nationale vote le droit universel de s’en…..C’était ça Libé ! 40 ans ont passé ! Et l’on cherche toujours le quotidien qui trouvera le ton juste pour coller à l’air du temps et se jouer des filouteries du Net.

Igor deperraz

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Publié le par igor deperraz

cafe-diem.jpgGoogle s’invite au » Monde »

Google s’impose définitivement dans le paysage de la Presse française en acceptant d’abonder un fond de 60 millions d’euros pour favoriser la transition numérique des titres d’information générale ou politique. Qu’elle soit écrite ou en pure Player, les titres auront accès, après examen des dossiers a une somme forfaitaire leur permettant de consolider leurs positions sur le Net. La ressource publicitaire empruntera bientôt le même chemin en transférant sur la presse en ligne ses investissements. L’accord du vendredi 1er février 2013 fera date. C’est l’abandon programmé des titres papier. Si le Monde vient de perdre 14 pour cent de lecteurs, cette pente ne risque pas de s’enrayer. Les lecteurs fidèles du journal vieillissent et ne suffisent plus à rattraper les parts de marché perdues. Les raisons en sont connues, mais faire face au conservatisme naturel des professionnels de l’écrit s’avère compliquer. Qui aujourd’hui peut lire une chronique du journal lorsqu’elle dépasse les 2500 signes ? Qui ne s’est pas étouffé de rage en se déplaçant voir un film croquer avec une emphase trop parisienne. On nous vante la rigueur et le mythe du journal de référence, mais la tentation de l’information spectacle a fait des émules dans la Rédaction depuis la célèbre affaire DSK. Un film tiré du livre de la diva du journal devrait sortir prochainement. Les analyses de Michel Noblecourt sont toujours remarquables et plus ordonnées que son bureau, mais il lui faudra bientôt se plier au format tablette. La transition numérique n’est pas que déplacement de la Rédaction vers un support, elle est aussi changement des pratiques professionnelles et redéfinition de l’organisation rédactionnelle. Le métier de journaliste est largement impacté par la « googolisation » de l’information. Le « Monde “ se doit de s’ouvrir aux nouvelles formes d’écritures .on perçoit les hésitations corporatistes qu’affectionnent Michel courtois dans le traitement réservé aux courriers du Monde. Ouverture et fermeture se succèdent. Depuis quelque temps, l’espace réservé au lecteur s’est accru, mais il n’aura échappé à personne que la rubrique courrier du supplément télé et du Monde magasine ont été supprimé .la transition numérique et énergétique du journal ne se fera pas sans ses lecteurs et j’ajouterai sans de nouveaux lecteurs et journalistes.  

Igor deperraz

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Publié le par igor deperraz

 

 

 

 

Le Télécran politique

L’inventeur français, André Cassagnes vient de disparaître en laissant derrière lui la première tablette écologique de l’histoire : le télécran . La poudre d’aluminium qui s’efface a bel et bien ouvert la voie aux encres électroniques. On peut y dessiner comme sur un pad, mais aussi y écrire. Pour les plus habiles, l’écriture d’un texte oblige à une parfaite coordination entre molette gauche et molette droite. Mais les ressemblances avec les nouvelles technologies ne s’arrêtent pas là. Comme pour les disques durs, l’effacement de l’écran n’est qu’une apparence visuelle, les traces ne s’effaçant vraiment jamais. . Pour dix euros, il est toujours possible de se procurer la tablette allumique qui a vu le jour en 1960. Son succès ne se dément pas.

De nombreux politiques ont excellé dans la manipulation de cet objet culte et certains ont dû former leur personnalité à l’image de cette écriture sympathique. Car le télécran a aussi préparé la civilisation de l’info jetable. On énonce plus une pensée ou une réflexion politique on réagit de plus en plus à l’opinion en donnant si nécessaire un mouvement de va-et-vient sec pour corriger les propos d’hier.

Le petit journal de Yann Barthès s’en est fait une spécialité. Juxtaposer les déclarations du jour avec les précédentes. La démonstration est édifiante. Le discours politique a adopté définitivement le télécran. Un subtil mélange de molette gauche et de molette droite à moins qu’il ne s’agisse d’un mélange de mollesse gauche et de mollesse droite. L’inventeur du télécran ignorait certainement qu’en plus d’un des jouets les plus célèbres du monde, il avait théorisé sur écran la philosophie politique contemporaine.

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

François Hollande co-président du Mali

François Hollande me met mal à l’aise. Qui peut accepter les amputations, les destructions de bibliothèques ? Qui ne peut comprendre la joie et le sentiment de liberté que peuvent ressentir des populations affamées, humiliées, infantilisées depuis plus d’un siècle par les « blancs ».

 Pourquoi profiter de ce rapport maître-esclave toujours complexe. Ce « Merci patron » que jette la foule au visage de nos illusions. On peut s’interroger sur la phrase du Président français qui fait de cette journée le plus beau jour de sa vie. On pensait que ce jour était dédié à la naissance de son premier enfant ou à sa victoire à la présidentielle .Non ! Comme pour Napoléon ou Bokassa c’est le sacre royal dans sa dimension symbolique que venait chercher l’ancien premier secrétaire du parti socialiste en terre africaine.

 Si Obama a donné à l’Amérique son premier Président noir, le Mali vient de se donner son premier président blanc. Au-delà de la foule en liesse acclamant devant la Mosquée Sankoré le 334 Saints de la ville, c’est l’image d’un président sortant d’un gros 4x4 noir qui restera la plus choquante .pourquoi n’avoir pas choisi le made in France en privilégiant la bonne Peugeot 504. Au fil du temps, François Hollande, dans sa recherche promise de la normalité prend des chemins de traverse. Vive le Mali libre !aurait-il pu rajouter pour faire vibrer la France coloniale gaullienne. Il n’y a donc plus de France Afrique, il y a dorénavant la France en Afrique. François Hollande était déjà co-princes laïc d’Andorre. Sera-t-il co-présidents du Mali avec Dion coun do Toré ?

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

La police serait elle nue sans uniforme

 Les policiers vont donc être matriculés. Un numéro d’identification visible de tous sera porté sur l’uniforme d’ici septembre. Le ministre de l’Intérieur n’a pas relevé la contradiction entre le port de l’uniforme qui tend à nier l’identité personnelle et le matricule qui depuis 1835 désigne le registre d’inscription du soldat et donc formalise la personne.

L’administration pouvait supprimer l’uniforme pour laisser au public des indices personnels d’identification de l’agent, elle a préféré numéroter ses agents. Une conception militaire de la Police qui ne devrait pas aller de soi dans une démocratie. Reconnaît-on un policier à son uniforme ou à sa fonction dans la société. Pour réussir leur mission de police, de nombreux fonctionnaires sont obligés de se fondre dans la population. Fait-on aujourd’hui la différence entre un policier municipal, un gardien de sécurité ?

Et si les policiers n’avaient pas d’uniformes, leur posture ne serait-elle pas plus fluide ? Un contrôleur du fisc comme un Inspecteur du travail ne porte pas d’uniforme et pourtant leur mission de police est dans bien des cas aussi répressive.  Les commissariats deviendraient une administration comme une autre. Il ne serait peut-être pas nécessaire de préciser dans un code déontologique que le tutoiement n’est pas une démarche naturelle dans ce type d’échange. Un Président normal, des Policiers normaux…

 

 

Igor Deperraz

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