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Chroniques matinales

Chroniques matinales

Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094

Publié le par igor deperraz

Rencontre avec Jean-François Leroy de Visa pour l’image

On pourrait l’appeler le Boss des photoreporters mais Jean-François Leroy préfère rester modeste. Cet ancien photographe de l’agence Sipa a créé le plus grand festival de photoreportage du Monde. « Je cherchai une ville tranquille qui n’aurait pas encore de manifestation culturelle, la ville de Perpignan voulait créer un évènement national, c’est comme ça que tout à commencer, comme j’étais un très mauvais photographe, j’ai trouvé là le moyen d’expression que je cherchai depuis longtemps, révéler au public les photographes de presse »

Jean François a toujours voulu que les expositions soient gratuites et ouverts à tous. Actuellement il expose une sélection des meilleurs clichés de la deuxième moitié du 20 siècle à la maison des métallos dans le XII à Paris. Des photos choisis dans son immense collection offertes par les plus grands. Il ne veut pas que l’on emploie le terme de rétrospective par coquetterie. A 57 ans, il envisagerait bien d’ouvrir un musée de l’image de reportage à Perpignan ou dans un autre lieu « Le Ministre de la culture m’a proposé de faire une donation mais je ne vois pas tellement ce que ça me donnerait - pas en terme d’argent ou de reconnaissance mais pour le soutien du photojournalisme ».

Il aura connu et fait émerger les plus grands noms de la profession « et pourtant je n’ai plus ma carte de presse depuis que j’ai quitté Sipa ! La carte numéro 47500 …C’est un vrai problème pour beaucoup de photographes qui se rendent sans elle sur les zones de conflit alors que le gars de PIF qui fait les mots croisés en a une ! Quand on pense qu’il y a déjà eu 23 journalistes de tuer en Syrie…C’est émouvant de penser que sur certains clichés exposés ici, le gars qui l’a prise est mort quelque temps après…

«  Je suis un rebelle qui ne mord pas » A l’image de la bague que Stanley Green lui a offerte, la même que Keith Richard produite à quelques exemplaires. Une tête de mort comme on en voyait fleurir dans les années 70. Jean François Leroy est resté un grand enfant et il présente dans ce lieu chargé d’histoire une des plus belles expositions de photographie de ces dernières années qu’il faut absolument voir et qui pourrait se prolonger en province si d’aventure les salles s’ouvraient à cet Art du 20 siècle.

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Sarkovalls

La popularité du chef de l’État est mise à mal dans les derniers sondages d’opinion. On lui préfère aujourd’hui Manuel Valls. Un constat statistique qui indique clairement que les Français ne font plus confiance dans l’ancien secrétaire du Parti socialiste pour diriger le pays. En premier lieu ce divorce avec l’opinion résulte de l’exercice du pouvoir et la conception monarchique qu’en fait François Hollande. Sous des apparences de normalité, le roi François a comme Mitterrand endossé les lieux et les usages du pouvoir.

On perçoit jour après jour sa quête de recherche du  protocole, une pratique largement bafouée par Nicolas Sarkozy. Un ancien président  qui a profondément dépoussiéré la fonction présidentielle pour ne pas dire qu’il l’a complètement désacralisée. C’est la posture de Manuel Valls de coller à une nouvelle génération d’électeurs, moins soucieux de formalisme et plus attaché à l’efficacité. Au fond les Français ont la nostalgie du Sarkosysme .

 Ils aimeraient du dynamisme, de la modernité et de la classe (absente chez Nicolas Sarkozy). C’est l’habit que tente de revêtir Manuel Valls en soignant son image et sa communication. François Hollande est un homme du passé qui ne peut en changeant de lunettes et en perdant quelques kilos jouer un autre rôle que le sien, le digne héritier du Mitterrandisme. Manuel Valls rejoue la carte Michel Rocard, avec le succès que l’on lui reconnaît aujourd’hui avec moins d’emphases intellectuelles, mais avec plus d’audace politique. C’est le concurrent sérieux des prochaines primaires socialistes pour la désignation des futures présidentielles et si d'aventure ministérielle  le poste de premier ministre lui revenait, il ne serait pas dans la posture d’un Balladur, mais dans celle d’un nouveau Chirac. À suivre

 

 

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

« Given head » sur le chemin musical  de Lou REED

Lou Reed n’a jamais  perdu la tête même lorsqu’il se donna à corps perdu  dans l’usage de stupéfiants et d’alcool. « But she never lost her head/Even when she was given head » chantait- il dans le trop célèbre Walk on the wild side. Un Rimbaud du Bronx au parler cru, trash et sexe qui partagea ses obsessions sur des thèmes répétitifs et obsédants « Doo,Doo,Doo Doo ».

 Ce naufrager d’une Amérique qui traitait aux électrochocs les pulsions homosexuelles des adolescents n’aura eu de cesse d’exprimer le naufrage des sentiments amoureux dans des textes intraduisibles, mais d’une musicabilité transcendante. Accompagnant les rêves des jeunes Berlinois-Est qui rêvaient d’extase, de drogues et d’alcool dans un monde aseptisé au communisme soporifique, sa traversée de Berlin dans le tumulte des relations amoureuses résonne encore aujourd’hui sur des platines vinyles en mal de poussière et de craquement.

Jim et Caroline  traversent Kreutzberg dans une extase destructrice et poétique qui fige dans un simple mouvement sonore une période de l’histoire unique et indéfinissable. Celle de La libre Berlin des années 70.

Kill your soon nous rappelle combien la différence sexuelle est un sujet tragique lorsqu’elle atteint l’âme et le corps des transfuges d'une normalité policée. Andy Warhol ne s’y est pas trompé en croyant dès ses débuts en ce déglingué de la vie .Il n’est plus possible aujourd’hui de cacher son émotion lorsque résonne ces vers…accompagnés d’une basse et  d’un saxophone aux résonnances magiques

Holly came from Miami F.L.A.

Hitch- hiked her way across the USA

Plucked her eye brows on the way

Shaved her leg an then he was a she

She says, he babe take on the wild side

  Lou Reed

 

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Valls contre l’équarrisseur de Belleville

Le catch de la grande époque est bel et bien terminé et ce n’est pas le bon film de David Perrault qui relancera cette lutte gréco-romaine théâtralisée. La génération MTV ne se satisfait plus de ces petits arrangements entre amis où l’on simulait la belle et la bête sous couvert de la kayfabe ; cette loi du silence qui berçait d’illusions le spectateur avec son consentement.

Les catcheurs ne se donnent plus en spectacle sur des rings de salle de sport, mais en direct sur des plateaux télévisés. On se souvient des grands noms de cette pantomime virile. L’Ange blanc, André le Géant, le bourreau de Béthune, le Petit Prince, l’équarrisseur de Belleville. Les noms ont changé, mais on peut toujours les reconnaître avec leur masque spécifique.

Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Jean Luc Mélenchon et bien d’autres encore ne s’affrontent plus au cirque d’hiver en se lançant de la troisième corde pour se fracasser sur le sol, ils préfèrent l’ambiance feutrée des rédactions parisiennes. Iront-ils  jusqu’au bout de l’histoire en reprenant à leur compte les grands noms qui firent trembler les enfants devant leur poste de télévision en noir et blanc. Le vampire de Düsseldorf, l’étrangleur de Vaucresson, le braconnier des  Ardennes, le Dragon d’Aubervilliers seraient bien plus parlant que les époux Balkany ou Marine Le Pen, n’oublions pas le catch féminin ! Après tout la politique actuelle n’est affaire que de masques et de Kayfabe. Elle se joue en deux manches et une belle s’il ya lieu. Tout n’est affaire que de décors, ça c’est Aragon et non le Spectre …

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Torreben à l’écotaxe

La Nationale 12 (286 avant 2006) est devenue  le théâtre  de manifestations  sanglantes. Reprenant le nom des célèbres révoltes paysannes, les opposants à l’écotaxe sont passés à l’action violente en faisant tomber un à un les portiques qui fleurissent sur l’axe qui relie depuis le XVII siècle Paris à Brest. Ces installations sont conçues pour  collecter par vidéo surveillance  l’impôt  destiné à financer la transition énergétique et ne cible pas la Bretagne en particulier; cette région bénéficiant d’un régime dérogatoire.

La révolte ancestrale des bonnets rouges  intervenait quand à elle dans un contexte très particulier.  Ce mouvement populaire largement conduit par les femmes s’opposait à la fin d’un privilège octroyé en vertu du rattachement de la Bretagne à la France en 1673 ; on ne peut  lui trouver d’autres  similitudes. Les libertés bretonnes ne sont pas à ce jour menacées par la taxation de cet axe autoroutier par ailleurs gratuit. L’écotaxe est une  nécessité écologique qui n’a comme principal défaut  de ne concerner que le transport routier. L’universalité de la taxe aurait donné une réelle signification à ce radar à énergie fossile. Il favoriserait  le covoiturage et réduirait considérablement les déplacements des automobilistes. Réparti sur l’ensemble du parc  des véhicules en circulation, son coût aurait été négligeable pour les transporteurs routiers et de par son universalité incontestable.

La crise bretonne ne naît pas de cette fiscalité écologique. Comme le démontre Nicole Pénicaut dans « la complainte du cochon breton » (nouvel obs2228) jamais la crise n’a été si rude. La filière porcine est au désespoir de ne pouvoir faire vivre dignement ses 7000 éleveurs et ses 14 abattoirs alors même qu’il ne manque de débouchés ni en France ni à l’export ». Les éleveurs bretons se sentiraient-ils contrits par l’étendue des dégâts qu’ils ont occasionnée à la terre bretonne pour s’en prendre aux symboles du rachat de leurs péchés ? La nationale 12 aura vu les forçats de la chaîne envoyés à l’Arsenal de Brest, elle voit aujourd’hui les nouveaux forçats de l’industrie alimentaire  envoyés au casse-pipe pour ne pas dire casse-pylônes.

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Changement d’heure en heure

Savons-nous encore pourquoi nous acceptons sans réfléchir de changer d’heure ? Quelle autorité supérieure nous inflige cette valse des aiguilles au prétexte qu’avancer ou reculer le temps nous ferait faire des économies d’énergie ? Dans cette intime qui résonne au rythme inlassable d’un pouls mécanique, l’Europe se joue des cadrans solaires pour imposer son temps bureaucratique. Une manie de technocrate désireux de rompre la monotonie des couloirs de Bruxelles !

 Profitons de cette imposture temporelle pour saisir l’évènement avant qu’il arrive. Imaginons ces hommes outre atlantique écoutant avec une heure d’avance la chancelière allemande ou le Président français et les rappelant pour leur dire qu’il n’est pas opportun de déclencher une nouvelle opération au Mali ou qu’il est inutile d’appeler une entreprise chinoise pour sauver le groupe PSA … Les conseillers de la CIA ayant déjà appelé pour la menacer de représailles économiques.

Un procédé qui rappellerait le direct en télévision avec ce petit décalé de quelques secondes pour pouvoir couper les prises illégales d’antenne. On nous le dit, il ne sera pas 8 heures, mais toujours 7 heures au matin. Que deviendra cette heure confisquée jusqu’à sa libération au printemps prochain et de quoi sera-t-elle constituée ?

 Y aura-t-il eu des millions d’informations qui ne se révéleront qu’au prochain changement d’heure. Un train a-t-il déraillé sans que nous en ayons pris connaissance .Un Tsunami a-t-il de nouveau anéanti Fukushima ? Des taxes ont-elles été votées à la sauvette sur les bancs de l’Assemblée nationale ? Comment ferions-nous aujourd’hui dans ce flux tendu  d’information si une heure échappait à notre perception. Le pape aurait été assassiné et nous l’apprendrions que quelques mois plus tard ? La faute au changement d’heure qui nous met en retenue  ces 60 longues minutes.

Le temps du premier pas sur la lune, de l’assassinat de Kennedy, de l’arrestation de DSK, de la naissance d’une future victime d’un naufrage en méditerranée. Alors puisque l’on nous fait cadeau d’une heure de vie en plus avant de nous la reprendre, savourons ce temps pour lire ce petit poème de Jean Tardieu « il n’ya/aucun lieu /ici/ni ailleurs/ici n’existe pas/Ailleurs n’est pas/Nous n’avons rien/à chercher/Attendre est vain/il faut habiter le temps/multiple/lui ressembler.

 

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Pictes aux hormones

Ce devait être l’évènement tant attendu de l’année : la parution du trente-cinquième épisode   d’Astérix sans ses célèbres créateurs mais avec le dessin de Didier Conrad et la mise en scène de d’Yves Ferri. Uderzo assurant pour l’occasion la supervision de l’album sans malheureusement chausser ses verres correcteurs. Les Pictes sont à l’honneur dans un album sans saveur et sans véritable prise en compte de la dimension spécifique de ce peuple à la langue perdue. Ces descendants des caledonici occupaient l’actuelle écosse et ont vécu jusqu’au X siècles dans une relative et tumultueuse indépendance. C’est la trahison pour certains, l’assimilation à la perfide Albion qui les fit disparaitre. Ils refont surface aujourd’hui dans les étales des supermarchés entre la choucroute et le pâté Henaff. Les promoteurs d’Astérix ont mis le paquet en alignant le même jour dans toutes les librairies une centaine d’album sur un présentoir en carton de mauvais goût. «Le picte » de l’album arrive congelé sur la côte bretonne sous la forme d’un pilier de rugby nourrit aux hormones de synthèse. Ses traits efféminés le rendent particulièrement niais comme le reste du scénario. De quoi faire réagir les descendants des Pictes et leurs cousins bretons dans une action digne du front de libération breton. Les éditeurs n’auront donc pas eu la dignité de mettre fin à ce chef d’œuvre du patrimoine national, ils en auront remis une couche sur le dos des corps peints qui n’auront au final laissé comme trace dans la mémoire collective que les « Broch » (tour ronde) et l’insipide Astérix. Décidemment, c’est bien la trahison qui aura eu raison des pictes. Ces tatoués auront résistés à l’empire romains, aux peuples germaniques mais auront succombé à l’absurde appât du gain qui n’épargne décidemment plus l’imaginaire de feu notre jeunesse.

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Pictes aux hormones

Ce devait être l’évènement tant attendu de l’année : la parution du trente-cinquième épisode   d’Astérix sans ses célèbres créateurs mais avec le dessin de Didier Conrad et la mise en scène de d’Yves Ferri. Uderzo assurant pour l’occasion la supervision de l’album sans malheureusement chausser ses verres correcteurs. Les Pictes sont à l’honneur dans un album sans saveur et sans véritable prise en compte de la dimension spécifique de ce peuple à la langue perdue. Ces descendants des caledonici occupaient l’actuelle écosse et ont vécu jusqu’au X siècles dans une relative et tumultueuse indépendance. C’est la trahison pour certains, l’assimilation à la perfide Albion qui les fit disparaitre. Ils refont surface aujourd’hui dans les étales des supermarchés entre la choucroute et le pâté Henaff. Les promoteurs d’Astérix ont mis le paquet en alignant le même jour dans toutes les librairies une centaine d’album sur un présentoir en carton de mauvais goût. «Le picte » de l’album arrive congelé sur la côte bretonne sous la forme d’un pilier de rugby nourrit aux hormones de synthèse. Ses traits efféminés le rendent particulièrement niais comme le reste du scénario. De quoi faire réagir les descendants des Pictes et leurs cousins bretons dans une action digne du front de libération breton. Les éditeurs n’auront donc pas eu la dignité de mettre fin à ce chef d’œuvre du patrimoine national, ils en auront remis une couche sur le dos des corps peints qui n’auront au final laissé comme trace dans la mémoire collective que les « Broch » (tour ronde) et l’insipide Astérix. Décidemment, c’est bien la trahison qui aura eu raison des pictes. Ces tatoués auront résistés à l’empire romains, aux peuples germaniques mais auront succombé à l’absurde appât du gain qui n’épargne décidemment plus l’imaginaire de feu notre jeunesse.

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Ménage à trois pour Dominique Bertinotti

Dominique Bertinotti n’est pas au bout de ses peines en voulant prendre à bras le corps le statut de l’enfant dans le projet de loi famille qu’elle présentera au début 2014. De quelle famille parle-t-on aujourd’hui ? Du cocon familial affrontant la tempête et les années comme dans la petite maison dans la prairie ou de la nomade recomposée qui touche aujourd’hui 1,5 millions d’enfants vivant dans 720 000 foyers recomposées selon l’INS. A cela s’ajoute l’omniprésence ou l’omniscience des 15,1 millions de grands parents qui entendent profiter de leur retraite pour donner un coup de pouce à leurs petits enfants.

Ce paysage statistique cache une grande variété de situations, alliant des pratiques et des répartitions aléatoires. De la garde partagée et organisant le temps de l’enfant toutes les quinzaines à celle faisant alternée les années paires et impaires, sans oublier la forme la plus traditionnelle alternant la visite du père tous les quinze jours sur un weekend ou des moitiés de vacances scolaires, on peut imaginer, à l’image des prénoms qui sont aujourd’hui à la carte que les enfants vivent des situations très particulières.

Au fil du temps et des années, on a pu voir apparaitre des situations bien complexes, mélangeant sous le même toit des enfants provenant de plusieurs lits comme l’expression consacrée l’illustre assez bien. La grande difficulté de ces solutions est d’apporter avec elle de grandes sources de conflits. Que se soit sur le temps de vie que la réforme Peillon tend à individualiser selon les communes ou que ce soit sur les avantages fiscaux et les pensions alimentaires qui se perdent dans les différentes conventions judiciaires, on ne sait plus très bien à l’arrivée comment démêler ce sac de nœud.

Du rêve d’une meilleure vie nait trop souvent le tumulte des contradictions. La famille est aujourd’hui centrée sur la notion d’autorité parentale partagée en excluant les autres partenaires de l’aventure. Un grand pas vers l’égalité des sexes mais une lacune dans l’organisation de la portabilité des droits de l’enfant. Comment organiser le statut de l’enfant partagé ? Faut-t-il attribuer un revenu minimum par enfant ? De multiples questions qui se télescopent avec la volonté affichée des français d’individualiser leur bonheur. Le tout étant à concilier avec la volonté des entreprises de rentabiliser leur outil de production. Travail du dimanche, Temps scolaire, temps partiel et nouvelle parentalité doivent trouver des solutions pour un ménage à trois ou plus.

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Léonarda Show

Léonarda, ou comment une gamine de 15 ans qui avait oublié un rendez à l’aéroport discute presque en direct avec le chef de l’Etat de l’opportunité d’une loi de la République. Quelle honte ou gène pouvait-elle avoir lorsque des policiers sont venus la chercher pour prendre l’avion avec sa famille ! Quelle image a-t-on de la Police pour la mettre à l’écart de l’école ! Un policier n’est il pas un fonctionnaire rendant service à la population. Il n’y a eu aucune violence, aucune contrainte.

 

Et c’est bien là où commence la société du reality-show et où se termine la vraie vie. Après avoir épuisé toutes les voies de recours de droit, après avoir menti sur leur Etat civil, cette famille a été reconduite à la frontière dans la plus totale transparence et s’est vu attribuer un logement à son arrivée. Ce qui n’est pas le cas dans la plupart des cas de reconduite à la frontière.

 

 Les règles élémentaires de déontologie du journalisme ont été bafouées. Les sources n’ont pas été recoupées et l’on arrive au final à la pire des solutions. Un père qui fait peur à son voisinage, une famille qui n’a pas la nationalité qu’elle prétend avoir, une gamine qui se prend pour une starlette d’une reconduite show ! Il y avait des milliers de personnes à défendre et la presse, sans mettre les précautions d’usage, s’est engagée dans la promotion de l’indéfendable. Au final cette affaire fait du tord à toutes les associations qui défendent les sans papier.

 

Ces gens là n’étaient pas défendables dans le cadre de la loi et dans le cadre de la Morale ! Les témoignages en direct par les télévisions et radios du service public étaient pitoyables et d’une impudeur à toute épreuve. Cette affaire nous en dit long sur l’immaturité politique des journalistes de tout poil qui ont voulu faire du buzz sans prendre la peine de réviser les quelques cours qu’ils avaient eu du mal à comprendre lors de leur passage en école de journalisme. Pour se disculper aujourd’hui, ils ressortent la bonne vieille phrase « oui mais on ne va pas chercher une ado dans son lycée… » Le problème des expulsés ne se résument pas qu’à cet épiphénomène ! Il est bien plus dramatique et sordide pour des milliers d’autres cas …WWWW qui se changent pour beaucoup en ZZZZ…

Igor Deperraz

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